petit bouquet (avec Georgia O’Keeffe)
comme glisser dans les plis
de la lumière ou c’est le tableau
qui vient s’ouvrir avec ses
fausses symétries cette ligne
qui fuit vers quel horizon
d’un voir de plus près ce qui
s’éloigne lentement dans ton
air quelle fleur sent toute ta vie
l’organique se déploie
dans quel effeuillage
puis tout déborde comme
si les dessous n’en finis-
-saient pas de s’enfoncer
devant l’éclairage intense
des couleurs toute ta vie
dans les plis d’une fleur
combien de matières organiques
osseuses aussi bien que soyeuses
pour fondre tout dans un tableau
ta vue ta voix s’enfoncent loin
dans nos déserts nos dégradés
qui remontent à fleur de dire
le vent un tourbillon de courbes
ou encore recommencer la porte
en plein soleil vieillir la lumière
toute liquide la lumière
s’enroule c’est la volupté
des volutes d’un paysage
il fait corps dans tes bras
ou lignes arborescentes
de rides souriantes même
si des souffrances et cris
creusent l’obscur dans
ces éclats colorés je bois
ta lumière toute liquide
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