ce matin partout rhizome
dans un arc-en-ciel
d’irisation, quelle phrase
reine viendra alors
ce matin partout rhizome
dans un arc-en-ciel
d’irisation, quelle phrase
reine viendra alors
ces hommes droits sur barricade
tenant tête aux bourgeois qui
les reconnaissent encore fait
une phrase, elle m’arrête si je
te prends en photographie
lisant DES IMAGES COMMUNES
paru dans lundimatin#279, le 14 mars 2021
si c’est le banc qui face à
l’océan nous tient le regard
vers quelle utopie d’entrevoir
une vague solidaire,
alors cette phrase l’inquiète
d’un battement de silence
si tu pousses la romance
elle te donne étrangetés
comme excès trop simples
dans ma phrase, un racontage
chantonné vite sans paroles
m’accorde à ta rime catalane
(reprise première :)
tes résumés de romans
et ces misères de ma vie
entrent en correspondance
jusque dans ce bout de phrase
qui se répète en dictions
confuses, relation à la longue
(reprise seconde :)
de ta romance, et sous la phrase
un air que je ne m’explique
pas comme un ressouvenir
pour renouveler le vers
sublime et modeste de ta voix
je ferais du cidre avec
ce pommier du Japon ou bien
mon rouge-gorge piétinerait
sa syntaxe d’un coup de glotte,
dans ta traduction ma phrase
comme un poème vécu s’envole
tes vies en vers pour
combien de saisons et
cargaisons de sale temps
mettent en inquiétude toute
ma phrase, désormais contredite
par ton sabotage de frère
à Dominique Rabaté
chez cet ami d’Apollinaire*,
sans le tableau de Friesz
je n’aurais jamais deviné
cet affront sur chaise bancale
au point de donner le vertige
aux tons ardents de ma phrase
*Fernand Fleuret
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cqG7nBM
c’était bien un prunier ce rose
éclatant au matin dans la tourne
de ma phrase, disais-tu pendant
que l’ami du Japon transformait
le pur dans un concret caco-
sur l’estran comme une danse
phrasée à même le miroir
d’un ciel immense, ma phrase
aura-t-elle le même élan
véloce pour te retrouver ?
le phrasé répétitif des mésanges
de ce matin printanier peut-il
rendre enjouée la phrase éperdue
de ce poème, reprise continuée
de ton petit forgeron comme