Serge Ritman avec Claire ces onzains avec les onze lettres du nom (Bernard Noël)
après lire une dernière lettre de Bernard Noël datée du 3 avril qui avait reçu mon livre dans ta voix, tous les visages disent je
aussi en amitié avec Eliane Kirchner
comment dire enfin ta voix
le livre de l'oubli la nuit les rêves
un mauvais départ comme
tout piédestal t'énerve
en oubliant que les yeux
bougent un travail
se finit avec d'autres fins
que la tienne au plus vif
et tu cherches à voir isoler
derrière dans ton dos de face
la pensée qui vole dans l'air
rien contre tes dents devant
pour voler dans l'air un
silence comme bulle pleine
de douce lumière paisible
et ce nom serré entre tes
lèvres la morte immortelle
tu es avec une souveraineté
ma clarté avec tout le fond
obscur de savoir si proche
où des fins vivent sans relire
dans un petit cimetière
avec tout le mouvement qui
porte la mémoire de l'oubli
ta préface d'une vie entière
et ta mythologie de l'arbre
de vie les humains réunis
toute une culture la divine
commune ton nom rien
qu'épisodique pour continuer
l'oubli des extraits du corps
dans tous tes titres bardés
d'un silence à couper au cou
-teau dans ton pays créé et
quitté pour d'autres habitants
les migrants du livre des jours
et les traces à contempler presque
rien des ombres ou ta main
qui se retranche puis s'en va
dans ton écriture pleine d'obscur
où la lumière éclate dans ses
silences ils ont maintenant
tout le temps de t'écouter
avec tout ce qui vient crever
nos yeux comme si le nombre
infini tombait juste dans tes
lettres une constellation
tes poèmes Bernard Noël
dans l'oralité d'une chaleur
avec ce conditionnel des essais
de dire l'interminable du désir
et des relations à la recherche
de la vérité en dépit de sa
finitude une pluralité de
ton devenir enfin nous ta voix
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