les nuages de temps à autre
accordent une pause
à ceux qui contemplent la lune
Basho
(ce texte de Basho est donné par Laurence Maurel sur le carton d'invitation à son exposition)
ils viennent comme deux jeunes mariés de Chagall
ils nous enroulent dans un nuage vers le proche
je cligne de l’œil et ne voit plus que l’enroulement
tu me dis que c’est loin et tu penches de plus en plus
nous tombons dans leur trou noir qui s’élève à peine
une ombre bat l’air
d’un sol tenu par un mur
je vois ta danse et sa
souplesse d’envol mais
elle m’arrache dans son tissu
l’œil voit à peine sa vue
la faille défait l’horizon
tu vois double et je plonge
dans le miroir sans tain
un point fixe notre perte
c’est l’arrachement pour mieux
tirer les dilutions des masses
ton corps dans mes rêves
s’écoule
les traits concentrés dans la couleur
tu répètes et je vois
il n’y a pas de paysage
mais des vues les tiennes dans
les pleurs de mes yeux
tes montagnes fondent
et j’accours pour serrer les cimes
nous glissons vers les hauteurs
au fond du papier trempé
nos sueurs mêlées dans un rêve
il y a un nuage parti avec
il pleuvrac’est rien mais tout l’invisible
emporte dans le zigzag de nos vies
vite tout s’arrête à ce moment-là
c’est rien tout l’invisible s’accroche
percentc’est un repos pour le noir
comme tu t’allonges je dessine
ton alentour
et l’ombre se blanchit dans les profondeurs
nous attendons tes naissances
noires et invisiblement douces
est-ce que l’image déborde jamais
tu fais toute l’ombre pour adoucir
la vue en plein noir
qui tombe dans mon giron
je t’efface pour mieux t’apercevoir
et l’image n’est jamais là où tu viens
hors champ toujours
tu me débordes
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