Il avait toujours une façon. De redescendre. Comme ce jour. Où l’arc-en-ciel entoura son ombre. L’entoura de ses rayons. Et il descendait. Dans ce geste arrondi. Et il descendait dans cette touche. Lumineuse. Oui. Quelque chose l’avait touché. Comme quand quelqu’un vous parle. Je veux dire. Quand quelqu’un s’adresse à vous. Dans l’amour de ce geste. Qu’est une parole donnée. Oui. Il pensa même une fois. Et puis d’autres. Que sa mère venait. S’adresser à lui. Sa mère agrandie. Sa mère à la hauteur des arbres. De ces arbres qui le tenaient. Dans la crainte. Sa mère agrandie. Sans qu’il ait peur. De cette sortie de l’obscurité. De l’enfance. Du passé. Sa mère venait. Lui offrir. Le plus beau des présents. Elle lui offrait tout. Ce qui l’entourait. Tout ce qui le touchait. Dans ce geste arrondi. Tout cela en cadeau. Familièrement il ne put s’empêcher. D’évoquer Noël. Et ce cadeau rassemblait. Toutes les lignes qui l’enlaçaient. Ces étendues uniformes. Et terribles. L’enlaçaient. Presque l’apostrophaient. La polyphonie de ces mouvements. Constituaient l’air qu’il respirait. De tous ses organes. Ses mains et pieds. Ses yeux et oreilles. Son sang qui fluait. Sa pensée qui voyait. Une voix terrible. Pleine de voix. Voilait toutes ces lignes. Mouvantes et immenses.
dimanche 15 février 2009
Au pays de l'oubli (chapitre 4)
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