vendredi 20 février 2009

Au pays de l'oubli (chapitre 5)



Ils allèrent loin. Avec leurs confidences. Plus loin que la promenade habituelle. La route déroulait. Autant de dévoilements. Qu’elle ouvrait de perspectives. Au regard. Les pensées fluaient. Dans ces dévoilements. Au fil de la déambulation. Cette harmonie faisait leur bonheur. Mais c’est bien au-delà. De cette promenade. Et de son anecdote. Qu’il sentait ce bonheur. Toutes ses lectures de la Bible augmentaient. Maintenant. Elles venaient envelopper de relations infinies. Ces petites histoires qui faisaient leurs confidences. Elles racontaient la vie. Des gens dans les montagnes. Ces jeunes filles qui sentaient. Jusque dans leurs membres. Et leur ventre. Des présences insondables. Ces hommes qui. Assis sur quelque sommet. Se roulaient soudain dans l’herbe. Ou les caillasses aux prises avec un ange. Un esprit. Disaient-ils. Ces endormissements soudains. Qu’ils ressentaient. En scrutant l’eau un moment arrêtée. D’une source. Il devait même avouer. À son compagnon. Que l’esprit de l’eau l’avait miraculeusement. Capté. Cette perception de la force aquatique le mettait dans des états. Amniotiques. Il croyait alors échapper. À ces raffinements qui trompent. Les sens élémentaires. Il vivait alors comme en rêve. Toutes les vies les plus simples. Les vies de ces fleurs. Qui bordaient la route. Ces fleurs qui reçoivent l’air. Au gré des phases de la lune. Ils allèrent loin emportés. Par ces rêves. Qui ne demandent qu’à tourner. Les pages. À se perdre. Dans la Bible. Ou encore dans les lointains. Des détours. De la route.

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