lundi 9 mars 2009
Au pays de l'oubli (chapitre 7)
Quand ils parlaient peinture. C’était sans hésitation. Il opposait les peintres hollandais. Aux italiens. Pour la bonne et simple raison. Ils sont plus concrets. Il affirmait. Aucune apparition ou vision surnaturelles. Toujours des rencontres. De vraies rencontres. Comme dans le texte biblique. Tout est déjà là dans quelques phrases. La vie y est pleine. Et entière. D’une façon simple et humaine. Ajoutait-il toujours. Tout parle avec clarté. Évidence et force. Précisait-il tantôt souriant. Tantôt sérieux. Il lui arrivait d’oublier le nom. Du peintre. Même Rembrandt. Qu’il ne cessait d’évoquer. Surtout ses pèlerins d’Emmaüs. Mais sans pouvoir signer le tableau. Il en donnait par contre toute la patine. Il savait tellement bien évoquer. Ce soir morne et tranquille. Qui enveloppait la rencontre. Qui rendait vrai l’incompréhensible. Palpable la rencontre avec un défunt. Au crépuscule. Rien à voir avec l’apparition fantomatique. D’un être surnaturel. Tout à voir avec un retour. De vie. Certes au cœur d’une obscurité. Terrible mais au fond bien quotidienne. Un retour de vie. Qui est une reconnaissance. Dans la nuit des jours. Dans l’obscurité foncière. De la vie. Dans les noirceurs du monde.
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