mardi 17 mars 2009
Au pays de l'oubli (chapitre 9)
Le fou rire le prenait. Parfois. Sous les nuages. Qui rendaient encore plus petite. La lune. Il perdait la foi. Le froid l’échauffait. Au point de jurer les poings tendus. Vers le ciel. Il hurlait le prénom. De celle qu’il avait vu disparaître. À jamais. Il le répétait au point d’en perdre. Le sens. Et le prénom lui revenait. De la montagne comme autant d’injures. Ou d’appels. Auxquels il ne répondait qu’en courant. Encore plus vite. Il courait vers le haut. Repartait vers le bas. Il s’effondra à moitié fou. Il leva la tête pour murmurer. La consolation. Ah ! La nuit suivante. Les autres nuits. On avait entendu comme une toupie. Mécanique. Sa voix certainement creusait. Dans son corps un tournoiement. Les images enfin laissaient la place. À une couleur venteuse. Il contemplait le pur mouvement. La vitesse. L’ennui. Il dormait enfin. Et le matin. Il riait en disant à chacun. Vous en avez de la chance. De passer le temps. Trouvez-moi une occupation. Il ne trouvait rien et disait. Qu’il ne voyait pas s’il rêvait. Ou s’il s’éveillait. Il riait. Il riait sans savoir. Pourquoi. On n’osait lui dire qu’il était atteint. Du fou rire. C’était devenu son occupation. Elle seule le mettait dans un état. Acceptable. Même si ce rire pouvait être contagieux. Cette contagion restait. Acceptable. Certains riaient. Et finissaient par pleurer.
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