vendredi 30 septembre 2011

Tu pars je vacille (suite)



ta voix jamais ne sera enterrée
vive
je la porterai au plus haut d’en-bas
merci est à toi
vivante

à l’infini attacher
dans la salive d’un premier
baiser salive de ta voix et
dans mes dents le goût des
grains mûres écrasées dans tes doigts
défient frontières tracent les lignes courriers de nuit d’étoiles
filantes
toujours ma voix dans ta
voix

tu me traverses et je te
porte
t’embrasse avec mes
lignes vitesses

j’aime ton imparfait
j’aime tes préférences

tu m’énomces





les lèvres du ciel ont une âme j’aime tes prairies
y rouler tous nos corps te prendre sans répétition
sous tes lettres tes ailes et des pluies de fleurs m’ouvrent les bras ma peur te dit me prendre sans reproche toutes mes bêtes hurlent à la lune sous tes jambes sans arrêt et ton bonheur renverse ton sourire dans mes éclats nos nudités t’ouvrent




tout petits




nous priions des doigts mains jointes des voix mains clouées et ton oiseau libre nous traversait de rires mon ventre éclatait de pluie sous tes seins en fleurs j’avais tous tes doigts sur mes lèvres nos toiles et voiles racontaient toutes les saisons de ton rire sans gant nos mains libres volaient




grandeur nature











nous aimons nos
imperfections

lecture de l’un à l’autre diérèse ou synérèse écoute de peu tes
battements voyelles voyantes consonnantes
ta bâtisse à ciel ouvert de vers de proses pages
tournent au vent des voix mais une seule peut-être ou toutes
dans une

tu en silences ponctué syntaxe d’air
donc lecture avec ta venue mon épaule alourdie l’aile
de ton souffle ou quoi d’autre ta tête toute dans mon cou
ma gorge toute nouée aux murmures emmêlés à trois oui

trois nous et le poème ou la lectrice
parce que le temps ne s’arrête pas
pour retenir le sourire ou l’âme c’est pareil sur mon épaule
de lecture
la marque encore ce jour toujours
ta fossette d’écriture diérèse ou synérèse
voyelles en feu de voix la consonne




tout commence j’aime
écrire dans vivre
radicalement
ce même mouvement

tu arrêtes mon souffle
court
entre deux voix
féconder un coquelicot

en fleurs d’été le rouge
résiste
et les blés
n’iront pas au grenier

au creux du poème

je cours lier ou lire
délier la foule des fleurs
et délire
dans l’écriture de ton souffle

d’orée ses clartés nombreuses

je te lis
déliée dans écrire toujours
en boucle pas un jour sans
tu me dis

sans arrêter d’un seul
souffle

île belle reine mon purcell te compose fairy queen avec toutes mes abeilles en lumière
ne suis énée et resterai sucer ton encre claire entre tes lèvres tes cris comme un fruit prend feu



















notre orage

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