lundi 26 septembre 2011

Tu pars je vacille (début)


Marina Tsvetaeva – à elle les majuscules radicalement historiques – commence :


Il n’y a pas de réponses, il y a des apostrophes – des résonances


suivent
((faire suivre sans adresse indiquée))
lettres envoyées sans retour
aucune ne s’arrête c’est sans arrêt
la poste faisant mécréant le vrai visage est partout masqué où est le vrai le visage l’envisagement quand c’est
l’appel
aucune foi ne met la poste faisant à jour le facteur sonne
toujours ritournelle de timbres et vélos je cours je cours tu
roucoules à quelle distance de coups de crevaisons et de
j’en peux plus souffle viens c’est ta voix dans ma voix on
va s’arrêter d’envoyer tout en l’air les quatre faire l’amour
voilà le courrier je m’en veux de pas t’écrire quand



tu es ici



tu m’écris dans les rêves et je fais ma tournée depuis les années rouges
toujours à toutes celles que j’aime et c’est toi la seule adresse
quand une répond me voilà tout adresse en correspondance

et c’est toujours le geste avec la main du bras accueille ou repousse
il redentore et la peste à venise on ne me veut tel quel mais double
deux noms le prénom russe romain du pasolini polonais choletais
dans le connaître du tout amour se noue le méconnaître et bâtons
verges et coups bas tu m’élèves me signes je te singe te lève te lèvre


(tout)

pas confondre tout et totalité
tout c’est présent ça vient ça va – futur immédiat ou passé postérieur
trouver un poème de nous où l’amour peut (pas) où l’âme sait (pas)
vivre connaître à travers son mouvement la plus grande (folle) attention
ce qui survient surprend déprend s’annonce et nos rêves dans (hors) le monde
pas l’accepter celui-là même ses beautés quand c’est clichés pas regard tous les regards comptent et alors des mondes et des mondes
invisibles nos poèmes nos nuits d’écrire éclairs – pas de mesure de téléscope de télé ce que tu veux c’est direct dans les yeux tes yeux mes yeux crève-les

or d’aile : ta lumière
lève mes abeilles
mises à – ce miel
nous avec – écrire
mon impossible
nom de ce jour

oui je reçois oui je lis je rêve en vie la nuit dans le jour et le jour dans la nuit

c’est te trouver partout fée contes sans images tu agrandis tout tes yeux dans ma voix sous tes fleurs qui montent ciel d’un corps devant la mer et sans horizon second degré tes lignes brûlent mes vaisseaux dans le creux des mains te vois en nage tu sais faire passagère d’éternité ta voix a lié nos corps dans une nuit d’encre belle folie amour

je ne cesse de répéter nous théâtre de
voix nues tu as mes mains pleines de ta
beauté tu es avec été de toujours tu es

tu es mouvement je monologue tes tu tous tes poèmes mes imperfections dans tes imparfaits se couchent roulent tes syllabes en bouche d’hisse
me noient tes belles de nuit avec tout ton jour lumière comme une blessure aucune ne veux en ta robe mon cheval emporte sur mon premier baiser tes contes me récitent ta vie ma soeur chevauche dans l’appel de nous lève un poème serre je dans mon tu




je te rêve
tu me dors
tes bras mes brassées
je dors tes rêves
t’endors mes bras
deux enfants vivants
égaux en tout en ciel

tu n’es pas dans ma liste
tu es hors liste toute
oui

ta voix

pris le soleil des gorgées en plein vent me saouler ta lumière
dans la peau photographie sans image ni cliché nos sensibilités
je brûle vif toutes les étapes sous tes rayons alors ma peau rouge
sur tes pétales danser hurler mes mains s’accrochent aux nuages
et me couvre les plumes des oiseaux tout le chef pour murmurer
quelle prière sous tes ailes scalper ces tatouages t’écrire sur peau
neuve faire rouge-gorge le poème indigène cet été de mes mots
comme puisque du monde je suis le recommencement ce buisson


mille vers et un conte ont fui avec
la nuit mon âme a-t-elle fui ce matin un
cri on me dit dans la nuit a poussé le corps seul
comme abandonné demande si avec la tienne
âme
emporte-la dans la fête 

tu me reviens vite et ton vacillement
nos étoiles filantes

merci n’est pas à dieu

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