La dune
De près tu veux dominer la mer. Non, tu veux toujours la voir apparaître. Cette immensité qui arrondit la terre. Oui, qui nous fait tourner et retourner l’un sur l’autre au ras des herbes qui volent. Non, des folles herbes sèches des dunes. Elles nous arrondissent pour nous voir venir au bord du monde avant de tomber. Oui, de rouler le long de l’océan qui n’arrête pas de divaguer sur ses bords. Oui, d’aller et venir. Non, de partir et de ne jamais en revenir de ces courbes qui l’observent au gré du vent. Non, au gré des lunes qui tournent. Oui, de tout ce qui se plie à tes courbes et à nos enroulements. Les roulements de résonances que font toujours les vagues qui avancent et reculent. Non, qui longent cette bordure à peine frisée d’une écume blanche. Oui, la dune fait tourner la terre pleine de mer dans l’écume de ton ciel. Non, tes yeux renversent le ciel qui tourne comme la mer sur la dune. Oui, sur les herbes folles qui courent en rond. C’est le vent de la dune qui arrondit toutes les lignes qui vont et viennent. Non, c’est la ronde de tes dunes qui fait le vent des caresses de l’herbe. Le vent des vagues qui caressent le bas de la dune. Non, qui touchent de leur écume la folie des herbes face à la mer. Oui, face à l’immensité du temps qui entasse le sable des dunes où nous roulons depuis toujours. Et la mer continue d’arrondir la terre. Non, de tourner autour de cette dune. Oui, de ta dune qui tourne sans jamais dominer la mer. Non, en voyant toujours la mer apparaître pour la première fois au prochain tournant de ta dune.
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