(notes face
aux tableaux de Marc Desgrandchamps
Musée des
Beaux-arts de Caen le 2 avril 2017)
le revenir de ton volcan - lequel
où ces noirs oiseaux de ton écrire
posés sur les transparents fluides
alors nos sols fondent cursivement
et les sandales emportent petites
ailes de tes envols comme balafres
blanches tout est dilué même
aligné ton dos dans sa fuite immobile
le revenir d’une statue où tu l’as vue
collée à même tous tes décadrages
comme si ton pied s’enfonçait
et tu vois cette plage où je cours
comme un cheval emporté coupé
en deux mais la lumière ailée
tombe comme tu t’en vas toujours
t’en vas la sandale au bord de ton
le bras et le vent agrandissent
ta marche avec des oiseaux d’augure
ils disent la ligne d’écume ton écume
dans ma bouche la lecture au cœur
d’une foule et le désert dans des verts
laisse pendre ta robe ses transparences
maculée comme si tous les fruits croqués
séchés après quel tir à l’arc dans mon cœur
ou le cheval
sur les vitres de ma vue oui le bleu
de ton ciel tragique tache l’arbre et
le candélabre de Judith strie ce paysage
romain avec ta robe plissée je baigne
tous mes yeux dans des verts plissés
je te vois
aveugle si tes jambes et tes genoux
vers quel volcan de peinture
aveugle si tes jambes et tes genoux
vers quel volcan de peinture
éruptive agenouillée tu revois
nos lointains si proches je plonge
dans l’inachèvement de ton rouge
à ongle confondu vers quelle fente
mais tout bouge dans nos mouvements
et je ne peux t’arrêter tu cours
dans mon revenir la sandale dans
ta main
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