On écrit toujours le même livre. Non au sens d’une
répétition. A moins que le trépignement n’approfondisse l’orientation. Et
s’agissant de ce livre, on pourrait parler d’apnée. Pendant au moins une
vingtaine d’années. Les voix qui font le livre auraient enfin trouvé leur écho.
Ta résonance. Ce n’est pas une
théorie mais une expérience : pas de je
sans tu. C’est le départ du
livre : « il se réveille avec une phrase qui lui ressemble, à
elle ». Livre d’un amour qui ne cesse de se chercher et, dans le même
mouvement, livre de la recherche d’une cause éperdue. Car c’est avec les rimes
intérieures que l’engagement s’approfondit. Jusqu’à l’Illyrie. Quelque part au
cœur de l’ancienne Yougoslavie pendant ses années de guerre récente. L’Illyrie
d’un « à jour » qui part vers l’inconnu. Au cœur des banlieues et des
plages – faubourgs de nos contes et mécomptes de Cergy à Cerisy.
L’inconnu(e) ? pas un peuple qui manque mais une écoute qui cherche à en
répondre jusque dans l’adresse amoureuse, sa retenue autant que sa volubilité.
On n’écrit jamais le même livre. Parce qu’on veut de l’air. Pour vivre. Dans ta résonance. L’impératif de la voix
libre. Et tout ce livre comme une volubilité en apnée. Des lettres à la ronde.
Ta Résonance, ma retenue, Tarabuste, 2017, 324 pages, 22€, ISBN: 978-2-84587-364-3 (on peut commander chez son libraire ou ici : http://www.laboutiquedetarabuste.com)
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