Zeng Fanzhi, Untitled, 2012. Collection privée © Zeng Fanzhi studio
d’abord :
c’est le saisir qui ouvre
ou c’est fermer
quand au début on dit
on dit rien mais
tiens je te
main en main
ou c’est la bouche
et les yeux au loin
sidérant les yeux
comme si le ciel
c’est le saisir qui retient
alors ça coule ailleurs
comme des larmes ou
l’eau en fuite
un cœur pleure
sans le dire seul
ensuite :
une confusion en foison
sans ta boucle
naissante et je t’appelle
sous les mots ou paronomases
rien que du destin
des tresses au bout des histoires
tu me racontes
au milieu du bleu
une buée de parenthèses
tu ouvres nos bégaiements
des heures disparues
tu pèses je range en lignes
ce paradis de poussière
à ne jamais te choisir
puisque je disparais dans tes
assonances
tu cites des points de départ
et tu tournes autour
des déliés ces liaisons
tes volutes d’écritures
mes débuts d’effacement
car c’est nous sommes
des débutants qui s’efface
ou l’usure alors
sauf si sans fin tu répètes
une ritournelle le pompon
du recommence refais-le
c’est ton tour et je tourne
autour d’un brise-glace
au tableau noir cette craie
crisse un commence dans la fente
de nos peaux rouges
enfin :
si c’est Chassiron le phare
de nos amers où ça coupe dans les histoires
de voix perdues
en vacillements de bouche en bouche
alors le jour lève le vent
de nos ailes ou les fées racontent quoi
tu sais me rejoindre
sans jamais ouvrir
les yeux nous voguons sur
une mer
nos mains sinuent en silence
et les blancheurs des clartés
dans l’écume de ton sel
j’échoue en coque rouillée
sur tes cartes
marines de nos pays bas
et autres contes qui montent
jusqu’à dire encore
aux naufrages de ton bras
pour compter les larmes
ces petits ronds qui chassent
un reflet de croyance
ta nudité au fond
de l’œil qui luit
tu fais ma nuit
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