mercredi 22 janvier 2014

Juan Gelman (1930-2014) : nous allons nous voir, nous allons voir

Juan Gelman est mort le 15 janvier. Non seulement c'est un poète argentin qui nous a quittés mais c'est un poète qui a bousculé notre poésie de langue française avec les traductions de Jacques Ancet, entre autres, parce qu'il écrit en espagnol le parler porteño et que cela nous oblige à entendre en français tout ce qui défait l'unicité compacte, y compris en poésie, de cette langue-culture qui aime se voir dans des miroirs…mais c'est surtout parce que Gelman est un poète du bouleversement, du balbutiement qu'il nous est indispensable.
On va à ses livres, on le lit sachant qu'il nous sort de nous-mêmes, de notre Europe qui sent "l'humanité double, celle qui assassine, celle qui est assassinée" (Lettre ouverte suivie de Sous la pluie étrangère, Caractères, 2011, p. 109).
Avec Gelman, nous répondons ainsi : "te parler te déparler / ma douleur" (Ibid., p. 21)


Un article de Florence Noiville dans Le Monde : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/01/15/le-poete-argentin-juan-gelman-meurt-a-mexico_4348086_3222.
et sur RFI :
http://www.rfi.fr/ameriques/20140115-argentine-juan-gelman-poete-mort-condor-

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