du fond du quai jusqu'au départ t'ai
approchée à la voix transmise
et l'impossible de te voir tu me guidais et te décrivais
et ne voyais rien alors tu m'as pris en bras
et c'est tout qui nous a vu attachés des lèvres et des voix
la première fois
à l'estime c'était tout le dehors aux ondes
dedans ta bouche mon ombre
puis tes yeux bus dans les yeux à un doigt les deux dans
les deux ne voyions rien venir nos pas c'est
nous
nous venions à l'aveugle seule tu
me voyais et tu fermais longtemps les yeux longtemps c'est
lumineux trop
et je chute pas moyen de prévoir la rencontre la poésie la gare l'amour tout
se fait dans la pure myopie de nos yeux trop grands en fond d'oeil où ça
mord morsure de vie à mort certaine
tu m'appelles dans ton inconnue
- c'est féminin pas fin où l'invisible qui vient
dans ta chambre de voix l'oeil a l'âme près de lui
aphasie c'est qui du fond de quelle cellule
je crie et n'aurai réponse
comment ça va dans le bleu azur quand la gare
en tombeau hurle c'est noté de 9.08
à 16.30 puis comme explosé en plein vol il chute et
pas un mot
pas silence
se taire pas
d'air le silence
volubile gagne tout et
me la boucle
lazare tout perdu sa vie et sa mort
avec
arrivée mais nous c'était départ jamais
destination
feu ! pas crève ! je les mets où
les rêves lazare hurle jusqu'aux tiges
de coquelicots de juillet ses photo
graphies elles brûlent ça
pue enfumés tes calculs
sans décompte nécrosés les testicules limés
pour n'être
pas
orphée eurydice m'a échographié l'enfermement
sans même me retourner le train du taire
le pain d'enfer à broyer l'oiseau mon rouge
gorge décapité tu peux choisir la robe rouge
j'irai pisser tout mon sang
mon ombre à traîner tenter de hisser
aux sandales mais pourquoi la faim disparaître
tuer l'ombre même gagner ton fantôme
j'obéis à ces initiales de queue aucune initiation
quelle vie quérir sans chérir
me hisse vers toi tout bas tout bas si
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