Jacques Ancet commence par "on entre" et c'est exactement ce que fait le travail d'Aaron Clarke : "entrer". Plus précisément l'un et l'autre entrent dans l'inconnu ou plutôt avec, par et pour. Et "la neige le recouvre et l'éclaire" - l'ombre du papier calque - vient comme rendre impossible la mesure de "ce qu'on ne sait pas" dans le bond deux pattes avant de l'animal - mais seraient-ce pas nos intérieurs - comme aime à nous le(s) faire sauter l'artiste. Et alors Jacques Ancet rebondit : c'est "la lumière trop vive d'être mortelle" où le silence de ce bleu jusque dans son recouvrement nous trouve en plein infime "entre journal et nuage, cette trace / dans l'air, de la lumière qui se retire".
Voilà donc un livre fait main(s) qui nous sort et nous introduit hors toute image, c'est la force d'un emportement, soudain, sans savoir vers...
On ouvre le livre et on est complètement vers.
Merci à Jacques Ancet et Aaron Clarke de nous y avoir accompagné : tout l'insensé du poème jusque dans ses plis de papiers et couleurs.
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