Jean Fautrier
tu viens du
noir ou
plutôt
tu grattes ce
noir comme
l’obscur nous
gratte dans
sa lumière
juste obtenue d’un
ongle
sur ma peau
mais
je te suis en
forme
précise dans l’amas
de mes mains
cette
auréole comme venue
de nos yeux
dans les yeux
et si la
peinture danse comme
tes seins
portent
en avant tout
le buste ou c’est
comme les cils
du vent dans
les arbres
tu penches vers
nous perdre au tourbillon
comme les chats
il dit
et il gratte
toute cette
saleté de la peinture
de la vie
pour s’en aller
où
mais très
propre
les mains lavées
comme après
une grande
toilette
tu fais mon
élégance il
redit
de la jolie
fille au
fusillé c’est
tu vois bien la même
peinture
comme ton geste
continué d’un
jour à une nuit
d’une touche
violente
dans ta douceur
à peine ton grain
de couleur
abouché mais alors
tu souffres
quand
je jouis et
l’inverse
disent ces tableaux
à plat sur
notre table du matin
ils hurlent en
silence et continuent
la poussée de
nos vies
comme si on
commençait
toute ta rage m’informe
hors de tout
arrêt sur une
image
tout est à
faire avec
toi
j’enrage sans
avoir jamais
su bien nager
dans le monde
de l’art
et de la vie
je sais qu’avec
toi c’est toujours
un corps à
corps à neuf
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