(extraits de Rythmes amoureux, livre à paraître)
Certains des problèmes soulevés par Vincent Descombes dans son maître-ouvrage, Les Disputes de l’esprit[1], demandent attention. Reconsidérant l’héritage structuraliste lévi-straussien, il constate que les promesses n’ont pas été tenues : la première d’entre elles consistait dans « le dépassement du dualisme herméneutique » (p. 90). Ce dépassement devait combiner « l’explication causale » et « l’expérience de comprendre » afin d’anthropologiser l’explication physique et de donner à l’explication anthropologique le même mode d’intelligibilité qu’à l’explication physique. Ce dépassement devait donc surmonter le dualisme de la nature et de l’esprit, de l’expliquer et du comprendre. Pour Descombes, ce ratage du dépassement provient tout simplement d’une méprise sur cette dualité même :
Toute science vise à expliquer, et toute explication vise à faire comprendre ou à rendre intelligible ce qui ne l’était pas. Certaines explications font comprendre en montrant quels sont les mécanismes responsables de la production d’un phénomène. D’autres formes d’explication font comprendre en identifiant les représentations et les règles des gens qui agissent dans un sens. La dualité est donc celle des mécanismes et des représentations. Vouloir dépasser cette dualité, c’est annoncer qu’on a trouvé le moyen de réduire les représentations à des mécanismes ou de leur attribuer une causalité physique. Du point de vue philosophique, on peut dire que le cognitivisme occupe le même terrain que le structuralisme compris comme une théorie de l’activité inconsciente de l’esprit, justement parce qu’il prétend lui aussi avoir mis la main sur le bon procédé de la réduction. (p. 93)
Cette analyse de Descombes est remarquable. Cependant nous discuterons plus loin les termes qu’utilise Descombes pour le second pôle du dualisme, c’est-à-dire pour désigner l’objet des sciences de l’esprit ou de l’anthropologie de l’esprit. Désignation double, au demeurant, qui constitue une hésitation singulière qu’il nous faut relever même si Descombes rapporte rapidement le second terme, « règles », au premier, « représentations ». Aussi nous faut-il aller le plus rapidement possible aux propositions les plus fortes de Descombes concernant sa proposition d’un « concept de l’esprit objectif » ou « concept de l’esprit impersonnel » (p. 93). Ce qui revient à demander à « toute philosophie de l’esprit » de « trouver un statut pour ce qu’on appelle la "connaissance tacite" » (ibid.) :
Les gens suivent des règles et agissent en fonction de représentations, sans pour autant que ces règles et que ces représentations soient forcément présentes, sous la forme d’une expression explicite, dans leur conscience. (ibid.)
Pour paraphraser Descombes, je pourrais dire dans les termes qui concernent notre sujet : pas de sujet amoureux sans esprit amoureux objectif. Mais cela demande quelques explications. Commençons par ce qui me paraît le plus simple à considérer chez Descombes : sa référence constante aux Éléments de syntaxe structurale de Lucien Tesnière. C’est encore à l’occasion d’un reproche fait au structuralisme lévi-straussien et lacanien qu’il introduit Tesnière : l’intérêt du structuralisme pour la linguistique, « authentique science de l’esprit », limite celle-ci à « une théorie de la composition » réduisant ainsi la « structure linguistique » à « une simple morphologie » alors même que, comme « l’indique Tesnière, l’objet d’une syntaxe structurale n’est pas d’étudier les mots, mais des phrases, c’est-à-dire des connexions » (p. 141-142). Descombes étend alors le reproche fait au structuralisme, « à la théorie dite computationnelle des procès cognitifs de l’esprit » (p. 141) :
Toute l’habileté du structuralisme d’inspiration phonologique aura justement consistée à dissoudre les connexions, les liens syntaxiques, de façon à n’avoir affaire qu’aux mots, tels qu’ils figurent dans le dictionnaire, avec l’ensemble de leurs acceptions et emplois. […]. Certains théoriciens ont même essayé de descendre jusqu’au niveau du signifiant phonologique. Mais toutes ces tentatives ont supposé trop vite qu’en séparant le sémantique du syntaxique on séparait en quelque sorte le mental-intentionnel (le sens) du mental-physique (de la « matière physique »). C’était là confondre, comme dirait Tesnière, la syntaxe et la morphologie. Il y a bien en effet une autonomie de la syntaxe, mais cela ne veut pas dire que le point de vue syntaxique soit étranger à l’esprit, au sens d’une intelligence des connexions. (p. 143)
Si je reprends longuement ce passage c’est qu’il constitue le fondement de la théorie de l’esprit que Descombes va ensuite présenter. Notons au passage qu’il fait reproche à Tesnière de « mettre la connexion sur le même plan que les deux mots » dans la phrase du premier stemma de Tesnière (« Alfred parle »)[2]. Mais Descombes fait fi de paragraphes importants qui précisent, entre autres, que « la connexion est indispensable à l’expression de la pensée », elle « donne à la phrase son caractère organique et vivant », elle « en est comme le principe vital »[3], etc. On aura compris que l’objection de Descombes ne tient pas ; elle vient toutefois signaler l’absence délibérée d’une quelconque évocation des références de Tesnière à Humboldt, lequel est totalement ignoré par le philosophe de « l’esprit objectif ».
Je l’ai suggéré : c’est vers un holisme anthropologique que Descombes se dirige, c’est-à-dire vers une description du « contenu mental du sujet », « autrement dit de son équipement intellectuel », sans qu’il puisse être fait abstraction « du monde dans lequel ce sujet est appelé à l’exercer dans la variété de ses pratiques » (p. 302). Aussi empressons-nous de donner la proposition directrice de Descombes[4] :
Lorsqu’on demande si deux personnes pensent la même chose, on demande plutôt s’il y a une différence discernable entre ce que l’une pense et ce que l’autre pense. Tant que cette différence n’est pas apparue, elles pensent de même. Comment une telle différence peut-elle apparaître (s’il y en a une) ? Il faut qu’elle puisse apparaître aux intéressés eux-mêmes, dans une discussion entre eux, par la voie dialogique. Cela n’est concevable que dans le contexte d’institutions communes qui permettent d’assigner le sens. (p. 94)
Afin d’examiner les attendus d’une telle proposition, tout en laissant de côté nombre de développements et de questions adjacentes au demeurant toujours intéressants, nous retrouvons Tesnière cité par Descombes. Il s’agit d’une proposition majeure de Tesnière, à laquelle Descombes retire toutefois le gras typographique et l’adverbe –je rajoute les deux sachant bien que Descombes voulait éviter une répétition puisqu’il introduit cette proposition en la paraphrasant (« L’ordre intelligible consiste à partir de la phrase ») : « [Car] la notion de phrase est [logiquement] antérieure à celle de mot »[5]. C’est en effet cette proposition qui constitue la matrice de la philosophie de l’esprit de Descombes puisque c’est en dissociant le point de vue formel du point de vue matériel de l’identification, en dissociant le syntaxique du morphologique, comme faisait Tesnière, que Descombes atteint « l’esprit objectif ».
« Mais alors comment tenir le primat du tout sur les parties alors que "les éléments sont par définition indépendants" (p. 188) ? », se demande Descombes. De longs développements le conduisent à conclure que c’est seulement quand « la relation est fondée sur le fait que les termes relatifs (paternité, filiation) sont inséparables, non seulement dans notre représentation, mais dans la réalité des choses (relations réelles) […] que nous avons la connexion réelle permettant d’attribuer à chacun des termes reliés un caractère réel qui dépende de la relation. Ce caractère réel peut s’exprimer dans un terme d’apparence absolue, mais de réalité relationnelle (comme "père", "époux", etc.) » (p. 210). Cette solution logique se retrouve dans un théorème relationnel que Descombes formule ainsi : « On dira donc que les fondements d’une relation réelle s’expriment par des prédicats monadiques qui sont en fait des prédicats dyadiques dérelativisés » (p. 215).
C’est alors que Descombes reprend à son compte « une des grandes idées de Peirce », l’irréductibilité généralisée du tout à la somme de ses parties (« il en va de même du polyadique au dyadique », p. 219), et l’ensemble de sa logique des relations dont je retiens les principes suivants reformulés par Descombes : une dyade est une « paire ordonnée », un « système » (p. 225), et dans une « triade », le tiers n’est pas l’arbitre mais « l’attributaire » (p. 228) (notion reprise à Tesnière une fois de plus).
Suit alors une revue des « essais sur le don » –outre une longue analyse de celui de Mauss et plus précisément de sa lecture par Lévi-Strauss, Descombes, une fois de plus commence par donner la liste des verbes de don selon Tesnière (p. 237) –qui permet de comprendre en quoi la triade que constitue le phénomène social du don est un modèle pertinent (« paradigme », ibid.) pour penser la notion d’esprit objectif, ce qui permet alors de résoudre la question de l’identification des pensées. Dans ce modèle, « nous sommes d’emblée dans le triadique », sachant que l’action donatrice (« l’objet est donné ») et les liens (« de personne à personne » et « de personne à chose ») sont « inséparables » :
La médiation signifie ici qu’il faut concevoir la relation triadique comme comportant des relations réelles (c’est cette chose qui est donnée à cette personne) et des relations intentionnelles (gouvernées par des règles). (p. 245)
La solution résiderait alors dans le fait que « le tout doit en effet être donné avant ses parties, mais à la façon d’une règle plutôt que d’un fait » (p. 256). Il y a une relation d’ordre, précellence des relations intentionnelles sur les relations réelles et subordination de ces dernières aux premières –c’est le reproche fondamental fait à Lévi-Strauss par Descombes (« Tout se passe comme si Lévi-Strauss voulait éviter d’avoir à écrire les mots : relation d’ordre », p. 264) : « sans la règle, il n’y a pas de don, donc pas non plus de recevoir et de rendre » (p. 257).
Tout tiendrait donc à la régie des relations intentionnelles, à « l’institution d’un sens commun » (p. 275). Descombes reprend alors un débat entre Brice Parain et Jean-Paul Sartre d’un côté, Jean Paulhan de l’autre[6]. Le débat est orienté par les premiers, « les philosophes », vers celui de l’origine du langage : Parain posant successivement une immanence puis une transcendance pendant que Sartre fait alors « dériver l’esprit objectif (le langage) de l’esprit subjectif des interlocuteurs » (p. 269). Mais, ce qui est essentiel, c’est que les deux philosophes « sont d’accord sur un point au moins : le langage nous est extérieur » (p. 280). Et Descombes signale en passant –ce qui nous paraît tout à fait judicieux, à la condition qu’on n’y mêle pas Benveniste –qu’on aurait là « l’amorce de cette "extériorité du signifiant au sujet" dont il sera tant question chez les structuralistes ». Aux philosophes, Paulhan reproche justement de viser de telles « significations communes » (ibid.) en oubliant le langage, du moins « un niveau où les mots […] veulent dire la même chose pour le locuteur et pour l’auditeur » (ibid.).
Rappelant la critique que Merleau-Ponty fait à Sartre sur ces questions et en particulier sur son dualisme (« parole expressive » / « institution de la langue », p. 271), Descombes propose de se situer dans le prolongement critique d’une généalogie de « la famille » de l’esprit objectif (Montesquieu et son « esprit des lois d’un peuple » ; Dilthey, Durkheim, l’anthropologie américaine puis structuraliste, voir p. 287). Cela permet en effet une réponse au dualisme traditionnel (individualisme méthodologique et holisme) en affinant considérablement les réponses antérieures ou plus récentes comme celle de Charles Taylor[7]. Reprenant la distinction, opérée par ce dernier, « entre les significations intersubjectives et les significations communes », il propose alors la triade suivante : « Ma thèse est qu’il y a, à côté des pensées impersonnelles et des pensées personnelles réfléchies, une classe des pensées sociales » (p. 327).
Mais il a fallu passer par une critique de la « notion d’intersubjectivité [qui] ne nous mène pas au-delà d’un dialogisme, c’est-à-dire de l’idée d’une relation entre soi (à présent) et soi (à venir) », dialogisme « mis en avant par les philosophes allemands qui ont voulu renouveler la philosophie critique par un apport pragmatique » (p. 295), précise Descombes. Et il a fallu proposer un « sujet des institutions » (p. 299) qui n’est « ni la personne individuelle, ni une personne qui serait supérieure aux individus (l’individu collectif, le "système" pris pour une grosse substance) », mais « l’agent dont l’action trouve dans l’institution son modèle et sa règle » (p. 307). Ce sujet n’advient que parce qu’« il y a des institutions qui sont sociales dans leur source, mais non dans leur destination » : « ce sont les institutions spirituelles » qui ne sont pas des « institutions intersubjectives » mais « des conventions » (p. 307-308). Descombes donne alors comme exemple la situation pédagogique :
Quiconque accomplit une action sociale manifeste à la fois un esprit subjectif (une capacité à l’action individuelle, une visée relevant du quant-à-soi) et un esprit objectif (une capacité, définie dans le système, à coordonner son action à celle d’un partenaire). Le professeur peut présenter une idée qui lui est propre dans son enseignement et faire ainsi preuve d’originalité. Mais cet enseignement, et quel qu’en soit le contenu, s’il a été donné, a dû être reçu : comme tel, il est la manifestation d’un esprit objectif. (p. 308)
C’est en reprenant cet exemple que je vais discuter la thèse de Descombes tout en suivant la fin de son exposé. Cet exemple pose bien le primat de la relation d’intention : le discours professoral, quel qu’en soit « le contenu », appartient à la communauté discursive de l’enseignement et, en général, est disciplinarisé, c’est-à-dire qu’il se soumet aux partages des champs de savoirs et aux modes d’exposition qu’offrent historiquement les disciplines[8]. Mais Descombes n’aperçoit pas les effets possibles de l’interaction pédagogique sur les « contenus » si ce n’est qu’il réitère une distinction qu’il condamne lui-même chez Sartre, par exemple, entre expressivité ou originalité et conformisme ou conventionnalisme. C’est que Descombes opère une sortie de l’activité, ce qu’il revendique explicitement puisque pour lui, « le concept même d’esprit objectivé est nécessairement celui d’un résultat » (p. 316) sachant bien qu’il est le produit d’un « sujet social » : « c’est chacun de nous en tant qu’unité dyadique » (p. 329). Le modèle donné par Descombes, après une élégante relecture du motif des couvre-chefs de Bouvard et Pécuchet à l’occasion de leur première rencontre, étant celui des carnets de rendez-vous. Exemple qui « a montré comment les pensées de deux sujets différents étaient identifiables dans le contexte d’un système commun » (ibid.). Nous voyons bien l’intérêt de ces propositions dans une critique des philosophies individualistes qui « ne parviennent pas à saisir la part de l’impersonnel dans le personnel » puisqu’« elles conçoivent l’impersonnel comme l’abstraction d’une ressemblance entre deux actes personnels » (p. 333), donc comme une disparition de tout sujet. Aussi :
Pour comprendre l’autorité de l’esprit objectif sur les sujets, il convient de concevoir tout à fait autrement la fonction du sens institué (impersonnel) dans la formation et la communication des pensées. La priorité de l’impersonnel sur le personnel n’est pas du tout comme la priorité du texte sur le lecteur ou le copiste. Elle est plutôt la priorité d’une règle sur l’activité qu’elle gouverne. (ibid.)
Ne retrouve-t-on pas une dichotomie, que Descombes dit vouloir éviter par ailleurs, quand, par exemple, il affirme que « les individus sont certainement les auteurs des phrases qu’ils construisent, mais [qu’]ils ne sont pas les auteurs du sens de ces phrases » (ibid.) ? Et son paragraphe clausule montre que la dichotomie (forme/contenu) et donc le dualisme étaient au principe de tout son combat contre d’autres dualismes, ne serait-ce que dès le titre :
Ces usages établis permettent de décider de ce qui est dit, et donc de ce qui est pensé, quand quelqu’un se fait entendre de quelqu’un. Ce sont donc bien des institutions du sens. (p. 334)
Aussi Descombes réduit-il considérablement l’ambition initiale qui était la sienne : son « sujet social », s’il donne l’impression de rendre compte d’une activité langagière complexe où les institutions tiennent discours en laissant aux personnes des marges d’initiative considérable, est rabattu sur une grammaire de « la langue commune » (p. 317) et n’approche que de très loin ce qui aurait pu être construit du côté d’un sujet discursif. Aurait-on découvert après Alan Gardiner[9], ainsi que Descombes semble vouloir le rappeler fortement, qu’un acte de parole non collectif n’en est pas moins social (p. 306), on aurait fait un petit pas qui nous ramène à des poncifs philosophiques que Descombes avoue lui-même :
Nous avons ainsi mis en lumière, sous une forme évidemment élémentaire, comment il y avait dans un acte social un rapport de deux libertés. Ce faisant nous accordons à l’analyse existentialiste du langage ce qu’elle avait justement fait ressortir : la structure que nous décrivons n’est une structure de langage que si elle appartient finalement à une relation qui s’instaure entre deux libertés, entre deux partenaires libres de leurs actes. (p. 307)
Descombes n’a obtenu, au mieux, qu’une « structure » relationnelle qui présuppose un sujet philosophique pris à la philosophie existentialiste et à la philosophie de l’action. Il fait alors du langage, non l’interprétant de la société ou, pour le moins, de l’activité concernée, mais un instrument de cette activité. Cette dernière est vite abandonnée au profit de sa « structure » qui, elle-même, réalise une grammaire : grammaire logique qui, sur le modèle de toutes les grammaires logiques, reproduit les catégories et les relations de la philosophie. La « priorité d’une règle sur l’activité », c’est effectivement la priorité de la langue sur le discours, de la grammaire sur le rythme, du résultat sur l’activité, des termes sur la relation. Reprenons l’exemple scolaire de la relation pédagogique : le professeur « présente une idée », l’enseignement (un « contenu » auquel il faut certainement ajouter, Descombes en conviendrait, des « règles » d’emploi) est « donné » ou « reçu », etc. Propositions qui présupposent que « l’idée » peut s’extraire de la situation relationnelle, qu’elle soit institutionnelle ou personnelle, reproduction ou invention : extraction par le motif ou le résultat de l’activité, mais toujours extraction, c’est-à-dire séparation et non pensée de l’interaction.
[1]. Cet ouvrage, Les Disputes de l’esprit n’existe pas autrement que sous la forme des deux livres suivants (voir les avertissements de chaque ouvrage, p. 7) : V. Descombes, La Denrée mentale, Minuit, 1995 ; V. Descombes, Les Institutions du sens, Minuit, 1996 [Je renvoie dorénavant au premier et préviendrai quand nous lirons le second].
[2]. L. Tesnière, Éléments de syntaxe structurale (1959), Klincksieck, 1988, p. 11 [Descombes cite des fragments du chapitre 1 qui s’appuient sur ce stemma, p. 142. C’est Tesnière qui souligne].
[3]. L. Tesnière, ibid., p. 12 [signalons que Descombes omet les gras de Tesnière qui sont des indicateurs de sa pensée et de son écriture didactiques].
[4]. Dorénavant je renvoie à V. Descombes, Les Institutions du sens, op. cit..
[5]. L. Tesnière, ibid., p. 25 [cité par Descombes, p. 181]
[6]. L’article de Sartre, intitulé « Aller et retour » (d’abord paru dans les cahiers du Sud en 1944), porte sur les Recherches sur la nature et les fonctions du langage (1942) [de B. Parain (réédition dans la collection « idées » en 1972)]. Il a été repris dans le premier volume des Situations [voir J.-P. Sartre, « Aller et retour », dans Critiques littéraires (Situations, I) (1947), Paris, Gallimard, « Folio/essais », 1993, p. 175-225]. Les commentaires de Paulhan figurent dans Petite préface à toute critique. [note de Descombes, p. 268, j’ajoute les références des ouvrages].
[7]. Descombes fait référence à C. Taylor, « Interpretation and the Sciences Man » (1971) inclus dans Philosophy and the Human Sciences, Cambridge Université Press, 1985.
[8]. Sur cette question voir, parmi beaucoup d’autres, en premier lieu : M. Foucault, L’Archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969 ; également : Y. Chevallard, La Transposition didactique, La Pensée sauvage, 1984 ; J.-L. Chiss et Ch. Puech, Le langage et ses disciplines, XIXe-XXe siècles, Duculot, 1999 ; D. Jacobi, Diffusion et vulgarisation : itinéraire du texte scientifique, Les Belles Lettres, « Annales littéraires de l’Université de Besançon », 1986.
[9]. A. Gardiner, The Theory of Speech of Language, Oxford University Press (2e éd.), 1951.
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où commence le discours?
Où s'arrête la langue?
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